Jean-Baptiste LEPETIT
(1833-1870)
Eléments biographiques
1833 : Le 24 novembre, naissance de Jean-Baptiste LEPETIT à Donnay (Calvados), fils de Pierre, Dominique Lepetit, cultivateur, et d’Adèle, Camille Dubois.
Pierre LEPETIT a épousé à Donnay Adèle Camille DUBOIS le 6 février1833 (Pierre est né le 17 avril 1810, Adèle le 25 germinal an XIII, soit le 15 avril 1805) ; Jean-Baptiste naît le 24 novembre de la même année, et cinq ans plus tard une fille du nom de Julie ; le 2 avril 1841, Adèle accouche d’un enfant mort-né, et décèdera deux mois plus tard, le 5 mai 1841, à 34 ans, son fils n’ayant pas 8 ans ; son père se remarie le 15 février 1846 (p. 33/300) avec LOUISE Marie, fille naturelle déposée le 22 août 1810 à l’hôpital général rue Saint-Louis à Caen
(p. 252/421) ; le couple habite à Donnay au lieu-dit « Les Carreaux », Jean-Baptiste étant confié à ses grands-parents maternels Louis Dubois, 73 ans, et Françoise Guerard, 68 ans, qui habitent rue du Moutier ; de la nouvelle union naîtront Adèle et Pierre Baptiste. En 1851, Jean-Baptiste a 17 ans, il travaille comme journalier cultivateur chez son grand-père. Son père Pierre décèdera à Donnay le 14 janvier 1879.
1852 : Au mois de décembre, sur dossier, il est admis à l’Ecole normale primaire de Caen.
Bien noté, il termine sa scolarité en deux ans au lieu de trois, avec néanmoins un reproche sur sa timidité et ses manières peu aisées.
1854 : Le 4 août, il reçoit son brevet d’instituteur, et est envoyé à Trouville sur un poste de suppléant. Le 11 juin, il avait demandé à être interrogé par la commission d’examen sur les matières suivantes : arithmétique appliquée aux opérations pratiques, arpentage, nivellement et dessin linéaire. Les rapports hiérarchiques avec le titulaire sont exécrables, et la division qui lui est confiée, difficile. Portés sur la place publique, ses griefs sont mal accueillis par la mairie.
1855 : Dans une lettre à un condisciple, il évoque avec ironie la réponse à la question « Comment réussir dans l’état d’instituteur… », fortement teintée d’anticléricalisme.
Le 4 mai, il est nommé instituteur suppléant à « Damblainville », rapprochement de son lieu de naissance pensé par l’administration comme une faveur.
Le 11 septembre, il quitte ses fonctions sans préavis. Sa démission ultérieure lui vaudra de rembourser 681 Fr. de frais de scolarité.
Le 19 octobre, il dépose officiellement une demande d’ouverture d’école libre auprès de la mairie. Le 22 octobre, il épouse à Trouville Rose, Elisa CORDIER, fille de Pierre, Léonor CORDIER, charpentier de marine et de Marie LECHEVALLIER. Leur contrat de mariage, passé la veille, le dit « sans profession, ci-devant (sic) instituteur ayant demeuré à Amblainville (sic) ». Le 5 décembre, Lepetit insiste sur le besoin d’autorisation rapide, car « (ses) intérêts en souffrent cruellement ».
1856 : Le 7 janvier, note du rectorat indiquant que le Procureur impérial de Pont-l’Evêque a porté plainte pour ouverture illégale d’école. Lepetit bénéficiera d’un non-lieu.
1857 : Le 30 mai, naissance d’Honoré Arthur LEPETIT, son fils et unique enfant.
En septembre, il ouvre un cours d’école libre pour garçons. Les inspections pédagogiques noteront jusqu’à la fermeture de ce dernier en 1860 la faiblesse des cours et l’absence quasi-permanente de Lepetit.
1858 : Les 28 juillet et 12 août, le maire de Trouville, le Baron Clary, écrit au Préfet et au recteur d’académie. Il dresse le portrait suivant de Lepetit : « Cet individu qui, dans les dernières élections, s’est montré hostile au Gouvernement par ses démarches en faveur du candidat de l’opposition n’a cessé, depuis plusieurs années, d’injurier publiquement le sieur Devaux, instituteur… et a poussé l’oubli de ses devoirs jusqu’à mettre en vente des peintures sur galets de mer de nature à jeter le ridicule sur l’instituteur ».
1859 : Le 30 décembre, l’inspecteur pédagogique précise que « celui-ci (Lepetit) se livre exclusivement au dessin et à la photographie… ».
1860 : Le 12 juin, l’inspecteur des écoles primaires souligne que « le sieur Lepetit est tombé dans un état de dettes et de déconsidération qui ne lui permettent pas de compter sur aucun succès comme instituteur. »
1861 : Désigné comme photographe, demeurant au 65, rue des Bains.
1865 : Le 16 juillet, dans le journal « La plage de Trouville », la librairie ARNOUL-LUGAN passe un avis de vente en ses locaux, 46 rue des Bains, de « photographies, grand et petit format, de Trouville et de la Normandie… ainsi qu’une grande vue de Trouville à vol d’oiseau ».
1866 : Il figure sur les listes nominatives de Trouville, rue des Bains, avec : Lechevallier Veuve Cordier, rentière, 63 ans Lepetit Jean, gendre, photographe, 32 ans, Cordier Rose Elise, femme, 32 ans, Lepetit Arthur, petit-fils, 9 ans
Le 7 décembre, décès à Trouville de Rose Elisa CORDIER, son épouse. Jean-Baptiste Lepetit est dit photographe.
1870 : Le 22 avril, décès à Trouville de Jean-Baptiste LEPETIT.
Le 8 juin, l’inventaire des meubles de la succession fait apparaître, entre autres choses,
« 4 tableaux de photographies, 2 vues de Trouville peintes à l’huile, 60 galets peints à l’huile de vues de Trouville, le tout estimé 160 Frs. … 380 photographies, estimées 50 Frs. … 200 photographies estimées 22 Frs. ».
Note de JYL : Aucune mention n’est apportée sur l’appareil de prise de vue, non décrit pour des raisons probablement fiscales.
Source LAILLIER, Jean-Yves, Archives départementales du Calvados, bulletin d’information interne, n° 1, juillet-août 1993
Notes Bernard Chéreau, Annette Poussard, Jean-Yves Laillier et Yves Leullier
Notice non diffusable à ce jour (projet d’exposition, catalogue
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